Qui a peur des chauves-souris ?
Seuls mammifères volants, les chauves-souris sont des merveilles de la nature. Toutes les espèces vivant en France sont insectivores et inoffensives : aucune ne "suce de sang". La pipistrelle commune, la plus petite, peut consommer plus du tiers de son poids de moustiques et autres insectes chaque nuit. Voici donc un magnifique régulateur d'insectes totalement naturel et sans aucun danger pour notre santé.
Quelle chance quand elles s'installent sous votre toit l'été, ou hibernent dans votre cave durant l'hiver ! Malheureusement, certains les délogent (sans même savoir qu'elles sont protégées par la loi) car les légendes qui circulaient jadis à leur sujet ont la vie dure.
Sachez que les chauves-souris ne s'accrochent jamais dans les cheveux. Ce ne sont pas des rongeurs : elles ne rongent pas le bois, ne mangent pas la laine de verre. Elles ne déplacent pas les tuiles et les ardoises, leur poids est trop faible (5 gr à 40 gr) Pour la même raison, elles n'agrandissent pas les accès à leur gîte.Leurs déjections sont totalement inoffensives. Un morceau de plastique par terre, et vous récolterez à l'automne un très bon engrais organique pour votre jardin !
Comment les aider ? Ne jamais les déranger en période hivernale. Le simple fait de passer auprès d'elles peut les réveiller. Elles se mettent alors à voler, consomment l'énergie dont elles auraient eu besoin pour survivre pendant l'hiver et meurent.
Il faut savoir que les chauves-souris s'imprègnent des substances toxiques au contact du bois traité et s'intoxiquent lorsqu'elles font leur toilettage en léchant leur pelage. Ne traitez votre charpente qu'au mois de décembre. Ecartez systématiquement les entreprises qui traitent les charpentes avec des produits organo-chlorés, lindane, pentachlorophénols, PCP, xylocure. Préférez les produits fongicides à base de triazoles et les insecticides à base de pyréthroïdes moins nocifs pour les animaux à sang chaud. En préventif, le sel de bore est un produit naturel, efficace en traitement préventif des charpentes, sans effets sur les mammifères.
Si vous deviez absolument les déloger (travaux d'été obligatoires), ne tentez pas de les extraire de leur fissure. Vous pouvez éventuellement orienter une lampe en direction du trou d'envol, 3 nuits de suite, cela délogera les adultes, mais ils abandonneront les jeunes non- volants (la période de mise bas et d'élevage des jeunes s'étend de mai à début septembre). La meilleure solution, si on peut attendre, c'est d'effectuer un comptage des individus début septembre, lorsque les jeunes sont volants. Ce comptage s'effectue au moment du coucher du soleil pour connaître l'effectif de la population. Un soir suivant, lorsqu'on est sûr que toute la colonie est partie chasser, on colmate le trou d'envol sans emprisonner d'animaux à l'intérieur. Des spécialistes sont succeptibles d'intervenir en île-de-France. Vous trouverez leurs noms par secteur géographique sur le site ressource : http://laurent.petter.free.fr/
Evitez de couper les arbres morts s'ils ne présentent pas de danger. Au besoin isolez les par une barrière. Car les fissures, troncs creux et autres crevasses servent d'abris aux chauves-souris.
Et bien sûr, pas de pesticides, ni d'insecticides au jardin.
Pour les aider à s'implanter chez vous, vous pouvez leur construire un gîte :
voir pour chauves-souris 1
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